Décès d’Ozlem Demir Fameck – Le 5 mai 2025, la communauté de Fameck, en France, a été frappée par une tragédie. Ozlem Demir, âgée de 28 ans, a mis fin à ses jours dans la matinée, laissant un vide immense parmi ses proches, amis et collègues. Née le 12 novembre 1996 à Gaziantep, en Turquie, Ozlem avait immigré avec sa famille en Lorraine à l’âge de cinq ans. Dès son plus jeune âge, elle a navigué entre deux cultures, un défi qu’elle a abordé avec une détermination impressionnante. Elle restera dans la mémoire de ceux qui l’ont connue comme une personne chaleureuse, à l’esprit vif et au rire contagieux.
Après avoir brillamment obtenu son baccalauréat au lycée Saint-Exupéry en 2014, Ozlem a poursuivi ses études à l’École supérieure d’art de Lorraine, où elle a choisi de se spécialiser en graphisme. Diplômée en 2018, elle a entamé une carrière dans une agence de publicité locale à Thionville. Sa créativité ne passait pas inaperçue. Ses collègues se souviennent d’elle comme d’une professionnelle assidue, souvent la dernière à quitter le bureau, perfectionnant ses projets avec une attention minutieuse. Mais ce qui marquait encore plus les esprits, c’était son engagement auprès des jeunes créateurs, cherchant toujours à leur transmettre ses compétences et son savoir-faire.
À côté de sa carrière professionnelle, Ozlem était également passionnée par la littérature turque contemporaine et s’engageait activement dans des causes sociales, notamment en faveur de la santé mentale. En tant que bénévole pour l’association Paroles de Femmes à Metz, elle mettait ses talents graphiques au service de la lutte contre la stigmatisation de la dépression et de l’anxiété. Cependant, derrière cette façade de générosité et d’engagement, Ozlem luttait depuis plusieurs années contre la dépression clinique, un combat qu’elle avait gardé relativement privé. Seuls ses amis les plus proches étaient au courant de la profondeur de ses souffrances.
Ozlem avait récemment commencé à aborder plus ouvertement ses difficultés. Elle encourageait activement les autres à demander de l’aide, à ne pas hésiter à se tourner vers des professionnels ou leurs proches lorsqu’ils se retrouvaient en crise. Cette démarche visait à sensibiliser et à briser le tabou autour de la santé mentale. Malgré son courage, le poids de la maladie a finalement eu raison d’elle, et sa disparition tragique est un douloureux rappel de la réalité des troubles mentaux.
Les obsèques d’Ozlem auront lieu en toute intimité, le samedi 10 mai au cimetière de Fameck, suivies d’une réception familiale. Sa famille a exprimé le souhait de demander des dons à SOS Amitié, une ligne d’assistance téléphonique française dédiée à la prévention du suicide, en lieu et place de fleurs. Par ce geste, ils espèrent rendre hommage à l’engagement d’Ozlem pour la santé mentale et apporter du soutien à ceux qui, comme elle, souffrent en silence.
Ozlem laisse dans le deuil ses parents, Mehmet et Aylin Demir, son frère cadet Emre, ainsi que ses grands-parents à Gaziantep. Mais plus encore, elle laisse une empreinte indélébile dans le cœur de tous ceux qui l’ont connue, qu’il s’agisse de ses collègues, amis ou proches. Sa générosité, sa créativité et son courage face à ses propres démons continueront d’inspirer ceux qui l’ont aimée.
Que la mémoire d’Ozlem nous rappelle l’importance de parler de la santé mentale et de soutenir ceux qui traversent des périodes difficiles. Comme elle l’a souvent dit, « personne ne devrait faire face à la souffrance seul ».